mardi 10 juillet 2012

Espagne : la marche noire des mineurs des Asturies arrive mardi soir à Madrid

« Nosotros no estamos indignados, estamos hasta los cojones ! »
(« Nous ne sommes pas des indignés, nous en avons plein les couilles ! »)

 
Concentración en defensa de la minería del carbón

Ils veulent tout liquider
Non à la fermeture des mines de charbon

Pour le changement économique et industriel des zones minières

Affiche des Commissions ouvrières

Les mineurs en marche vers Madrid

Qui sont les mineurs des Asturies ?

Anne-Julie Contenay
Par Anne-Julie Contenay, Europe 1, 10/7/2012
Les mineurs espagnols ont prévu d'atteindre Madrid mardi soir.
Les mineurs espagnols ont prévu d'atteindre Madrid mardi soir. © REUTERS
Ils sont en grève depuis deux mois. Leur "marche noire" doit arriver à Madrid mardi soir.

Depuis des semaines, le conflit ne cesse de gagner en violence. Des mineurs espagnols des Asturies, au nord du pays, sont en grève depuis deux mois pour protester contre la réduction des aides publiques. Ils disent être prêts à aller jusqu’au bout pour défendre leur métier, et ont lancé une "marche noire" vers Madrid, qui doit arriver mardi. Partis le 22 juin de deux villes du Nord, ils sont environ 200 à sillonner les près de 500 kilomètres qui les séparent de la capitale. Galerie de portraits de ces grévistes très déterminés.


"Habitué au danger". Alberto, qui témoigne sur France 24 sous un nom d’emprunt, travaille depuis 15 ans dans les mines de Santiago Aller. Âgé de 39 ans, il a vu le nombre de puits en activité passer de quinze dans les années 80, à seulement deux aujourd’hui. En tout, seules une quarantaine de mines sont encore en activité en Espagne, faisant travailler 8.000 personnes. Comme la plupart de ses collègues, Alberto participe au mouvement mais déplore les incidents qui ont émaillé les manifestations. Jeudi, une femme et une enfant ont notamment été blessées dans une ville des Asturies, après des débordements.Deux gardes civiles ont aussi été blessés dans des affrontements vendredi.

Des affrontements ont opposé la police et les manifestants :

Alberto, lui, n’a pas peur d’être blessé. "Nous, les mineurs, nous risquons notre vie tous les jours au travail. Nous sommes habitués au danger", assure-t-il. Il craint une radicalisation du mouvement, car plus le temps passe, moins les mineurs ont de quoi faire face aux dépenses du quotidien.

"L’ange gardien". Elle n’y est pas née, mais toute sa famille vient du bassin minier. C’est pourquoi Sara Fuentes, 29 ans, a choisi de rejoindre le mouvement, comme elle l’explique à El Pais, qui l’a surnommée "l’ange gardien" des mineurs. Dans des régions où l’économie est dominée par la mine depuis des générations, ce sont pas moins de 30.000 emplois directs ou indirects qui sont menacés par le déclin de cette activité et la réduction des aides publiques.

Sara Fuentes ne ménage pas sa peine et offre même des massages à tous les mineurs qui le lui demandent. "C’est dur, confie-t-elle, mais ça vaut le coup de travailler pour des personnes qui ont la capacité d’éveiller la conscience collective". Dans les villages qu’ils traversent, les participants à la "marche noire" disent rencontrer un fort soutien de la population, comme l'explique un responsable du syndicat UGT : "les gens leur donnent à manger, les soutiennent, les laissent dormir dans les salles de sport".



"Le fer de lance du mouvement ouvrier". Pour Manuel Robles, 35 ans, représentant UGT pour le puits de Candin, dans les Asturies. "Nous n’attaquons pas, nous ne faisons que défendre nos emplois et l’avenir de nos enfants", affirme-t-il au site Globalpost. Dans sa famille, les hommes sont mineurs depuis trois générations.

Le passé est d’ailleurs une source de fierté, note Manuel Robles : "Nous sommes le fer de lance du mouvement ouvrier depuis le 20e siècle, quand nous avons été à l’origine de certains des soulèvements de travailleurs contre la dictature". En 1962, c’est en effet dans les mines des Asturies qu’avait commencé le tout premier mouvement de grève depuis la guerre civile, sous le régime de Franco, avant de se propager à l’ensemble du pays.

NDLR Basta!
Ce qu'ignore notre jeune amie d'Europe 1, c'est que les mineurs des Asturies avaient déclenché une grève insurrectionnelle le 4 octobre 1934, prenant rapidement le contrôle de tout le bassin minier. Le 5 octobre 1934 était proclamée à Oviedo la République socialiste asturienne, très rare exemple dans l'histoire d'Europe de régime révolutionnaire unissant anarchistes, socialistes et communistes. 10 jours plus tard, était constituée une Armée rouge de 30 000 travailleurs armés. L'insurrection sera matée dans le sang par les troupes d'Afrique commandées par le général Franco. La répression ordonnée par le gouvernement républicain est terrible (1 000 morts, 20 000 arrestations). Elle préfigure les horreurs de la guerre civile. Il faudra 28 ans au peuple des Asturies pour se reconstituer et lancer, en 1962, la première révolte ouvrière de l'ère franquiste, suivie par d'importantes grèves en 1975-1976, puis en 1987 et 1991-1992.
 Unissez-vous, frères prolétaires !



MANIFIESTO DE APOYO A LA LUCHA DE LOS MINEROS
Enviar firmas a yoapoyoalamineria@gmail.com

La lucha de los mineros en defensa de sus puestos de trabajo es un ejemplo de lucha, combatividad y autoorganización que tiene que ser apoyado por el conjunto de la clase trabajadora y por la izquierda y los movimientos sociales.
El impacto de esta lucha está provocando una solidaridad que se extiende a todos lo sectores y territorios, sirviendo de inspiración para todos los luchadores y luchadoras en estos momentos de ataques sin fin a los derechos sociales y laborales.
Las cuencas mineras necesitan respuestas y las necesitan desde este preciso momento, con objetivos a corto y medio plazo. A corto plazo es necesario defender los puestos de trabajo para evitar la tragedia social que se vive desde hace años en estas zonas por parte de las familias trabajadoras. Y a medio y largo plazo es necesario levantar alternativas reales de empleo en sectores energéticos no contaminantes que permitan salir de la crisis sin hipotecar el futuro.
Durante estos años de reconversión, los fondos destinados a este fin han sido dilapidados, y han servido para el beneficio de unos pocos. Investigar a dónde han ido a parar y depurar responsabilidades es el primer paso necesario para abrir un verdadero proceso que implante un nuevo modelo productivo, generado y controlado por los y las de abajo, que este al servicio de los intereses sociales de la mayoría y sea respetuoso con nuestro planeta.
Mientras se rescatan a bancos y banqueros, los recortes recaen sobre el pueblo trabajador que se ve obligado a salir a la lucha para defender su futuro. Los mineros nos están mostrando el camino que debe ser recorrido por el resto de sectores en lucha. Nosotros y nosotras queremos mostrarles nuestro apoyo y hacemos un llamamiento a extender su ejemplo. Nos estamos jugando mucho.
Alfonso Sastre, escritor y dramaturgo
Eva Sastre Forest, editorial Hiru
Willy Toledo, actor
Carlos Álvarez-Nóvoa, actor y escritor
Rafael Xambó, profesor de sociología, Universitat de Valencia
Carlos Gómez Gil, sociólogo y profesor de la Universidad de Alicante
José Ramón González Parada, sociólogo y director de la revista 'Esbozos'
Salvador López Arnal, colaborador de Rebelión y El Viejo Topo
Jerónimo Aguado Martínez, campesino
Juan Ramón Capella, catedrático de filosofía del derecho, moral y política
Miguel Riera, director de El Viejo Topo
Joxe Iriarte, Bikila, escritor y miembro de Gorripidea
Santiago Álvarez Cantalapiedra, director revista 'Papeles de relaciones ecosociales y cambio global'
Olga Rodríguez, periodista y escritora
María Trinidad Bretones, profesora de economía, Universitat de Barcelona
Esther Vivas, activista y periodista
Santiago Alba Rico, filósofo y escritor
Olivier Besancenot, candidato a las presidenciales del 2007 y portavoz del NPA (Francia)
María del Mar Sangrador Salán
Manuel Vicente Corbera Millán
Luis Ángel García García, Ciudadano de las Cuencas
Carlos Gómez Palacios
Jaime Pastor Verdú, Profesor de cc. políticas en la UNED
Rubén Cervantes Batres
Elsa Alonso, Trabajadora social y militante NPA (Francia)
Pilar Loreto González Novoa, militante de IA y CGT Telemarketing
Jesús Díez Allo
Jean-Pierre Lohrer
Elena Sánchez Barroso
Juan Carlos Amengual Argudo, Profesor de la Universidad Jaume I
Guillermo Rendueles, psiquiatra
Luis Felipe Capellín Corrada, exconcejal del PCA
Jesús de la Roza, maestro SUATEA
Luis Sevilla, fotoperidista
Antonio Bernardo, trabajador social
Belén Iglesias Colao Xixón
Eladio de Pablo, profesor y autor teatral
Ernesto Burgos Fernández, historiador (Mieres)
Cándido González Carnero, jubilado del Naval
José Ramón López Menéndez, autor y director teatral
Boni Ortiz, crítico teatral
Emilio Méndez, actor y director teatral
Raúl Palma Ehrichs, Red Latina Sin Fronteras
Javier Cellino, poeta
Luis Martínez Andrade, sociólogo mexicano
Ataulfo Riera, Bruselas, Bélgica
José Menéndez, coordinador de Izquierda Unida Bélgica
Nordine Saïdi, Bruxelles
Stephane Mansy, PC Wallonie-Bruxelles
Luc Gautiez, Wallonie-Bruxelles
Waroquiez Dominique, Bruxelles
Christine Vanden Daelen, Comité pour l'annulation de la dette du Tiers-Monde. Belgique
Alicia Fernández Gómez, profesora instituto
Pedro Manuel Muñoz Alonso
Luis Garau Servera
Consuelo Tome Virseda
Juan García Acosta
Luis Pons Martí
José Antonio Rodríguez Rivera
Rosa García Bolaños
Esmeralda Montesinos García
Juan Manuel Arbona Sancho
Antonio Carmona Cortes
Fernando Baisón Olmo
Juan Martinez Martinez
Amand Ortiz i Gisbert
Mercè Bosch
Joan Anton Rius Andrés
Miguel Vila Gomez
Miguel Urban Crespo
Flora Pino García
Conchi Martín
Esteve Dalmau Sanchez
Dámaso Piñero Medina
Mª del Mar González Martín
Ángeles Gómez García
José Manuel Lorenzo vara
Elvira Siurana Zaragoza
Mikel Azpeita Bengoa
Urko Villasante
Ángel Carrasco Duarte
Pepe Ruíz Arrabal
Ferran Petit López
Mercedes Belchí Arévalo
Victor Sanchez Magrane.
Agustín Velloso Santisteban
Aroa Tola Alejano
Isabel González Saúl
Elvira Pérez Borrás
Julio del Moral Benayas
Salvador Campderros i Raventos
Paqui Tejeira Pérez
Manuel Martínez Crespo
Javier Paricio García
Manuel Mata Pastor
Luis Otero Aira
Carlos Javier Fernández Barrio
Arcaduio Cava Pueyo
Conxa Socias Colomar
Esther Escorihuela Landa
Mercé Meseguer Rico
Isabel González García-Estrada
Alvaro Gorostizaga Villarreal
Sebastian Guerrero García
Emilia Iglesias Gavela
Ricardo Gayol Rodríguez
Rosa Nicolás Gràcia
Pilar Casabuena
María de los Dolores Coll Safortesa
José Luis Pérez Ginés
José Cayo Fernández Fernández
Benet Soley Beltran
Francisco F. García Pérez
Jesús García Blanca
Iván Peña Santana
Francisca Anaya Cintas
Antonio Martínez Castro
Luis Martín-Cabrera
Fernando Pérez de Tudela Perales
Antonio Cuesta
Susana Coyette Urrutxua
Salvador López Arnal
Patricio Suárez Gil
Xulio Martiña Prieto
Juan Carlos Comes Perelló
Xavier Mayàns i Andújar
Paco Bello
Isabel Alba Rico
Carlos Varea González
Sinfo Fernández
Luis Alegre Zahonero
José Daniel Fierro
Juan Carlos Monedero
Paloma Valverde
Carlos Fernández Liria
Silvia Casado Arenas
Raúl Camargo Fernández
Jaime Lafuente Sebastián
Pilar Lara Sagredo
Manel Prior
Rosa María Rodenas García
Marina González Moro
Miguel Arróniz
Vicent Climent
Fernando Antón Antón
Óscar Barberán i García
José Luis Sánchez
Ana María Prado Díaz
Noelia Arribas Hernández
David Fernández, HEDISA
APPEL DE SOUTIEN À LA LUTTE DES MINEURS ESPAGNOLS
Envoyer signatures à yoapoyoalamineria@gmail.com
Le combat des mineurs en défense de leurs emplois constitue un exemple de lutte, de combativité et d’auto-organisation qui doit être soutenu par l’ensemble de la classe ouvrière, par la gauche et par les mouvements sociaux.
L’impact de ce combat est en train de susciter une solidarité qui s’étend à tous les secteurs et dans toutes les régions. Il inspire tous ceux et toutes celles qui luttent en ce moment pour s’opposer aux attaques incessantes contre les droits sociaux et les droits des travailleurs.
Il faut résoudre les problèmes des bassins miniers et il faut commencer à les résoudre dès maintenant, avec des objectifs à court et moyen terme. A court terme, il est nécessaire de défendre tous les emplois pour éviter l’aggravation de la tragédie sociale que subissent depuis des années les familles des travailleurs dans ces régions. A moyen et long terme, il est nécessaire d’avancer des alternatives d’emploi réelles dans les secteurs énergétiques non polluants qui permettent de sortir de la crise sans hypothéquer l’avenir des travailleurs.
Au cours de ces dernières années de reconversion, les fonds publics destinés à cette fin ont été dilapidés et utilisés au profit d’une petite minorité. Mener une enquête sur leur affectation précise et établir les responsabilités, c’est le premier pas nécessaire afin d’ouvrir un véritable processus qui impulse un nouveau modèle productif, généré et contrôlé par ceux et celles d’en bas. Un nouveau modèle productif qui soit au service des besoins sociaux de la majorité et respectueux envers notre planète.
Tandis qu’ils sauvent les banques et les banquiers, l’austérité retombe sur les épaules des travailleurs qui se voient forcés de lutter pour défendre leur avenir. Les mineurs nous montrent le chemin que doivent suivre les autres secteurs en lutte. Nous voulons leur exprimer notre soutien et nous lançons un appel pour élargir leur exemple. Il en va de notre avenir.

PREMIERS SIGNATAIRES : Alfonso Sastre, écrivain et dramaturge, Willy Toledo, acteur, Eva Sastre Forest, éditions Hiru, Rafael Xambó, professeur de sociologie, Université de Valencia, Carlos Gómez Gil, sociologue et professeur de l’Université d’Alicante, José Ramón González Parada, sociologue et directeur de la revue Esbozos, Salvador López Arnal, collaborateur à Rebelión et El Viejo Topo, Jerónimo Aguado Martínez, paysan, Juan Ramón Capella, professeur de philosophie du droit, de morale et de politique, Miguel Riera, directeur de El Viejo Topo, Joxe Iriarte Bikila, écrivain et membre de Gorripidea, Santiago Álvarez Cantalapiedra, directeur de la revue Papeles de relaciones ecosociales y cambio global, Olga Rodríguez, journaliste et écrivaine, María Trinidad Bretones, professeure d’économie, Université de Barcelone, Esther Vivas, activiste et journaliste, Santiago Alba Rico, essayiste et philosophe.

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