jeudi 13 janvier 2011

Tunisie : un professeur de l'université de Compiègne, Hatem Bettahar, tué à Douz

Un Franco-Tunisien de 38 ans, Hatem Bettahar, maître de conférences en génie informatique à l'université de technologie de Compiègne, a été tué par balle lors d'incidents à Douz alors qu'il se trouvait dans sa famille.

 Un des civils tués mercredi 12 janvier par balles dans la ville tunisienne de Douz, Hatem Bettahar, était professeur d'informatique à l'Université de Technologie de Compiègne, a-t-on appris d'un syndicaliste enseignant. Stéphane Tassel, secrétaire général du Snesup-FSU, premier syndicat de l'enseignement supérieur, a précisé que Hatem Bettahar, 38 ans, était depuis plus de dix ans enseignant-chercheur à Unité Mixte de Recherche Heuristique et Diagnostic des Systèmes Complexes (Heudiasyc) de l'UTC de Compiègne.

"Ce décès, qui s'ajoute à d'autres, est insupportable et intolérable", a déclaré Stéphane Tassel. "Je dénonce avec véhémence la politique répressive du pouvoir tunisien, je suis solidaire et j'assure de notre soutien les luttes en cours sur le territoire tunisien".
Selon un témoin interrogé à Douz (550 km au sud de Tunis) par l'AFP, Hatem Bettahar a été l'une des deux personnes tuées par des tirs de la police à Douz mercredi.
Selon ce témoin, un ancien syndicaliste, des manifestants s'étaient rassemblés mercredi matin devant le siège de la sous-préfecture quand la police a utilisé du gaz lacrymogène "avant de tirer à balles réelles", faisant deux morts et quatre ou cinq blessés.
Un cousin de Hatem Bettahar, vivant en France, a assuré à l'AFP avoir vu des photos qui lui ont été envoyées de Douz, sur lesquelles il est clairement visible qu'Hattem Bettahar a été atteint d'une balle en pleine tête
Source : Nouvel Obs.
NDLR Basta!
Hatem Bettahar avait choisi de retourner en Tunisie il y a un an, pour enseigner à l’École Nationale d’Ingénieurs de Gabès. Il était le premier et unique maître de conférences en génie informatique du pays. Il était en train de créer une unité de recherches sur les réseaux informatiques à l'ENIG et à la Fac de Sciences de Gabès. Il se trouvait en visite chez sa mère à Douz depuis deux jours. Il était sur le pas de la porte d'une librairie, regardant une manifestation passer quand il a été atteint d'une balle à la tête. Il laisse une petite fille d'un an et demi.

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